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Articles, Publications et Interventions

international

Sport Photo va à Gruissan

30/10/2023

Sport Photo va à Gruissan

Né à Narbonne sous la houlette de son fondateur, Gilbert Benedicto, le Festival Sport Photo, initialement intitulé Sport Folio, présidé aujourd'hui par Philippe Simon, débarque à Paris en 2019 dans l'idée de se rapprocher de l'épicentre des Jeux olympiques et paralympiques Paris 2024. Après une magnifique édition au Carreau du Temple, la crise sanitaire de la COVID arrête prématurément l'aventure parisienne. 

 

En 2024, le Concours international et le Festival se tiendront à Gruissan, connue pour son implication sportive et culturelle, en bord de mer, sous l'impulsion de son maire, Didier Codorniou, également Vice Président de l'Occitanie, qui fut un grand joueur de rugby.

 

Partout dans le monde, les photos de sport sont les plus diffusées qui soient. Les plus belles restent cependant ignorées du grand public, victimes en particulier d'une actualité trop éphémère. C'est pour mettre en lumière les chefs d'oeuvre du genre que le Festival international de la photographie de sport a vu le jour.

 

Aucun festival n'existait pour célébrer les plus belles photographies alors que certaines images sont devenues de véritables icônes, ancrées dans la mémoire collective. Sport Photo, désormais Gruissan Sport Photo, célèbre les plus belles images du sport prises autour du monde.

Colonne vertébrale du festival, le Concours International de la Photographie de Sport a invité la communauté internationale des photographes professionnels à inscrire leur photos dans 6 catégories : action, reportage, insolite, sports extrêmes, hors-stade et meilleure série personnelle. 

 

Pour exemple, en 2021, ce sont 33 pays, 394 photographes, qui alimentent le Concours avec 5614 photos et 166 reportages. Il 'n'y pas d'équivalent au niveau international, le Festival disposant d'un fonds international d'images tout à fait extraordinaire.

 

Sport Photo a déjà produit plusieurs grandes expositions, à Narbonne, au Pavillon de la France à l'exposition universelle de Dubaï, au Carreau du Temple à Paris, au Salon de la Photo de Paris, à Sciences Po, au Carroussel du Louvre, au Musée du sport de Nice, aux halles de Carcassonne... ainsi qu'une magnifique édition  publiée par Marabout/Hacette, "le Meilleur du Sport".

 

 

Le monde change ?

02/10/2022

Le monde change ?

 

 

Chez les Britanniques, en ce moment, on décore à tout va.


L’équipe nationale de rugby britannique a été largement fêtée il y a quelques jours à la cour de la Reine d’Angleterre et Wilkinson a été fait membre de l’Ordre de l’Empire britannique. Hommage et décoration tout à fait légitimes devant un parcours sportif exemplaire et une coupe du monde largement méritée. Magnifique travail d’équipe, homogénéité des joueurs, esprit collectif manifeste et qualité de la relation au coach ont été salués par tous. En France, on a peut-être l’esprit un peu moins insulaire, un peu moins solidaire. L’Équipe de France a perdu (ce n’est pas si grave). Elle a aussi perdu un peu de sa dignité quand son entraîneur a estimé nécessaire de remettre en cause publiquement ses joueurs sans avancer la moindre autocritique. Cela m’a choqué. Quand on est unis dans la victoire, il faut l’être aussi dans la défaite. Il est parfois urgent de se taire. 


On a fêté la victoire sportive, on a salué également la venue de la coupe dans l’hémisphère nord. La diplomatie n’est jamais loin ; la géopolitique pointe toujours son nez. Pour preuve : dans ce grand mouvement patriotique et protocolaire, après avoir reçu en grandes pompes le président américain, les britanniques viennent de décorer le sauveur de Georges Busch. On a enfin découvert une cache d’armes en Irak. Buster s’est en effet vu remettre mardi la Dickin Medal par la princesse Alexandra, cousine de la reine Elizabeth II, lors d’une cérémonie au Musée impérial de la guerre à Londres, pour bravoure sur le champ de  bataille pour avoir découvert une cache d’armes et d’explosifs. Exploit militaire sans aucun doute, exploit politique surtout qui justifie enfin l’intervention musclée de l’axe du bien contre l’axe du mal. Jésus contre Mahomet, sauvé par le règne animal.

Buster est un magnifique épagneul Springer âgé de 6 ans. L’AFP ne précise pas la confession de l’animal.


Géopolitique toujours. J’étais présent par hasard à Berlin dans la nuit du 11 novembre 1989, quand le mur est tombé. Je ressens encore l’émotion extraordinaire de ce moment, je vois encore l’incrédulité de ces allemands de l’Est de la première nuit, passant timidement le mur, puis la montée de la joie populaire et les premiers coups de pioche. Je me rappelle les files devant les cabines téléphoniques et ce sentiment partagé de vivre l’Histoire en train de s’écrire. Et cette impression étrange d’être libéré personnellement d’une histoire que je n’avais pas vécue mais dont j’étais comme ceux de ma génération l’héritier. Je suis né deux ans après son édification. 


Faudra-t-il attendre que ce soit mon fils âgée aujourd’hui de trois ans qui assiste un jour à la chute du mur séparant Israël du futur état palestinien ?

 

SF - 2003

André-Louis Périnetti

17/06/2017

André-Louis Périnetti

1989. J’ai rencontré André-Louis Périnetti en 1989, dans son bureau de l’Institut international du Théâtre au siège de l’Unesco. Jeune acteur et metteur en scène revenu d’Afrique où je venais de fonder avec des artistes centrafricains la Troupe nationale centrafricaine, dans mon esprit je rencontrais davantage le compagnon de route de Jean-Marie Serreau et le fondateur du Théâtre de la Cité internationale, l’ancien directeur de deux théâtres nationaux, que le patron de l’ITI. 


Nous avions rendez-vous à l'Unesco pour une trentaine de minutes et nous avons parlé plus de trois heures ensemble. Le lien s'est noué ce jour-là et ne s'est jamais dénoué. André-Louis m’a fait découvrir le rôle de l’ITI et m’a proposé, au terme de ces trois heures de discussion, de participer à une Université du Théâtre des Nations à Helsinki (Finlande) sous la direction de Mohamed Driss, puis quelques semaines plus tard, une autre session de l’université à Séoul (Corée du Sud) sous la direction de Kim Jeong Ok. 


Ce sont deux moments de théâtre qui ont profondément marqué ma vie professionnelle et ma vie personnelle. 
1989. Le hasard a fait que je me trouvais à Berlin le 9 novembre 1989, stupéfait d’assister à l’histoire en direct. Ce mur qui tombait, c’était aussi tout un pan de l’histoire de l’ITI qui se transformait. Il allait falloir inventer une autre façon de penser les relations internationales du théâtre, dans un monde désormais multipolaire, bien plus complexe que le seul affrontement Est/Ouest. La nouvelle donne diplomatique constituait un formidable atout pour la reconnaissance des cultures du Sud, et pour celle des théâtres africains, asiatiques, sud-américains.


André-Louis Périnetti portait cette vision, en puisant dans sa propre histoire théâtrale, dans sa propre expérience d’artiste, dans ses convictions humanistes. Nous partagions cette vision du monde où l'on apprend toujours de ce qui nous est différent, et nous avons mené plusieurs combats ensemble pour faire avancer cette ouverture au monde, pour défendre aussi le rôle de l’espace francophone.


Comme beaucoup d’autres, je dois beaucoup à André-Louis, théâtralement, professionnellement et surtout personnellement. Il a suivi une longue partie de mon cheminement d’artiste, je l'ai accompagné dans ses projets pour l’ITI. Puis il a accepté de présider le théâtre dont je venais de prendre la direction. Ses conseils, ses encouragements, son expérience représentaient une vraie sécurité pour un jeune directeur de théâtre, son regard exigeant et bienveillant sur les créations théâtrales obligeait à aller toujours plus loin. 


Il donnait l’impression d’avoir connu tous les plus grands metteurs en scène, d’avoir vu un nombre incalculable de spectacles, et cette grande culture théâtrale se dévoilait par d’innombrables anecdotes.


André-Louis Périnetti, c’était aussi une indépendance farouche et une volonté de liberté au service d’un rapport toujours critique au politique, qui plaçait le théâtre comme l’espace essentiel d’un contre-pouvoir du politique, pour mieux l’interroger, pour mieux négocier avec lui également. 


André-Louis était de ces amis dont la présence accompagne toujours et dont l'expérience rassure et encourage. Nous savions bien des choses l'un de l'autre. Le théâtre lui doit beaucoup. Je lui dois beaucoup.


Je garde d'André l'image de son sourire, aussi éclatant que bienveillant.

 

SF

 

En savoir plus

La revue complète

https://docplayer.fr/73286737-In-memoriam-andre-louis-perinetti.html

https://www.rueduconservatoire.fr/andre-louis-perinetti/#.Y1JPe3ZBy5c

https://www.lefigaro.fr/theatre/2017/04/10/03003-20170410ARTFIG00310-mort-d-andre-louis-perinetti-grand-homme-de-theatre.php